Je sors de moi-même. Des fois, je ne me reconnais pas.
Dans les battles, j’ai le défi de prouver aux autres que je ne suis pas la personne fragile qu’ils croient, que ma discrétion peut faire croire. Je me surprends à faire des choses, à me surpasser. Sur scène, j’ai la sensation d’être en phase, en osmose avec le lieu. Je me sens libérée. N’importe quel endroit où je peux danser, je le fais. Tout peut être une scène en fait, dès lors qu’il y a une zone où tu es libre. Je danse debout justement parce qu’il y a cet espace en hauteur qui m’appelle, j’ai la sensation de voler.
C’est sûrement pourquoi la House me parle. C’est un état d’esprit, une liberté, mon monde. La musique t’emporte et rien ne se ressemble. Le Sacre est parfait pour cela, cette musique est hyper puissante.Elle donne une rage de vivre, elle me possède. C’est autre chose que les battles, mais c’est génial de transgresser ses propres règles.
Une prof m’avait dit que la danse Hip hop n’irait jamais sur scène. Ça m’avait mise en colère ! C’est un combat de prouver qu’elle a sa place. Pourquoi la discriminer parce qu’elle vient de la rue ? Dès qu’on me dit qu’une chose n’est pas possible, je ne l’entends pas. Dès qu’on m’impose un challenge, j’ai envie de le relever.